Alors voila, j'ai enfin vu cet épisode GRAVE DANGER des Experts réalisé par Quentin Tarantino et franchement génial, peur tout le long mais génial
donc du coup j'ai trouvé cet avis sur Internet qui répond bien à ce que j'ai ressenti :
Habituée aux histoires sordides, avec Tarantino aux commandes, l'équipe va devoir franchir un palier sur l'échelle de la situation dramatique : le kidnapping d'un de ses membres, Nick Stokes, par un mystérieux individu aux motifs bien flous. Cet enlèvement n'est pas un enlèvement ordinaire, l'agent Stokes est enterré vivant dans un cercueil de plexiglas équipé d'un magnétophone lecteur/enregistreur, de bâtonnets lumineux, et d'un pistolet chargé (pour en finir plus vite), le tout filmé par une webcam. Une course contre la mort débute...
La nuit à Vegas se plie aux exigences du cinéaste. Point de poncifs liés aux lumières multicolores des casinos et autres lieux de fêtes de la ville du jeu, ici la nuit est Noire, inquiétante, d'une pureté écrasante. L'éclairage artificiel des néons, des moniteurs 19 pouces découpent le décor de façon chirurgicale sur les plans larges et, sur les gros plans, donnent aux visages inquiets des comédiens, ce grain inquiétant de personnes soucieuses du sort d'un collègue. En trois plans il réussi à mettre une ambiance. C'est ahurissant.
Les mouvements de focales, rapides, caméra à l'épaule dans le labo de la police scientifique, ou les travellings donnent du rythme à une histoire d'enlèvement qui pourrait s'avérer statique.
Un habillage visuel 5 étoiles, ciselé et d'une qualité rarement vue dans une série TV.
Mais Tarantino ne se contente pas de marquer visuellement de son empreinte cet épisode, il y inclut aussi son univers musical grâce à la chanson country Lucky too de Bob Neuwirth et son côté décalé par des dialogues et situations cocasses, notamment avec un cameo de Tony Curtis et Frank Gorshin ou lors d'une autopsie gore filmée en noir et blanc.
Car en passant du grand écran au petit, la violence caractéristique des films de Tarantino, et par là son identité même, aurait pu passer à la trappe. Surtout dans un programme regardé par 20 millions de téléspectateurs chaque semaine. Mais non, même s'il y a moins de sang, la violence psychologique est omniprésente, parfois proche du sadisme. Ainsi, un scénario basique comme celui du rapt n'en reste pas moins efficace. Les rebondissements se multiplient jusqu'à l'absurde. Sans qu'on puisse arrêter de malaxer les accoudoirs de son fauteuil pour autant. La claustrophobie atteint son paroxysme. La torture subie par Nick Stokes enfermé dans sa cage de plexiglas gagne le spectateur qui suffoque lui aussi, lequel n'oubliera pas de boire de l'eau régulièrement pour ne pas tourner de l'oeil. C'est vrai ce serait dommage.
Au final l'association les Experts/Tarantino livre un des meilleurs épisodes de la série, voire un des meilleurs épisodes de séries policières de tous les temps. Plus violent et plus noir que d'habitude, "Grave danger" condense tout le stress d'une bonne saison de 24 en 1h24. Emotions fortes garanties.
Un épisode qui redonne foi en l'idée que la télévision est bel et bien, par moment, le huitième art et qu'il est possible de marier popularité et exigence.